Ordre de droit pontifical

Reconnaissance civile et religieuse : 21 janvier 1841 : Ordonnance du Roi Louis-Philippe

Approbation pontificale : 30 mai 1859 par Pie IX

Les sœurs de la Providence de Portieux forment une Congrégation religieuse féminine de droit pontifical. Elles se consacrent principalement à l’enseignement, mais aussi aux œuvres hospitalières et sociales.

Historique

La Congrégation est fondée le 14 janvier 1762 à Saint-Hubert par le père Jean-Martin Moyë, jeune prêtre lorrain, né à Cutting, près de Dieuze, le 27 janvier 1730 et ordonné prêtre le 9 mars 1754. En remplissant les devoirs de son ministère, il ne tarda pas à découvrir une profonde ignorance des vérités de la foi chez le plus grand nombre des enfants de la campagne. Après avoir beaucoup prié, il conçut le projet de créer des écoles dans les paroisses pauvres et d’y engager des maîtresses soucieuses de transmettre les vertus de simplicité, de pauvreté, de charité et d’abandon à la Providence de Dieu. Il forme le projet d’envoyer des filles partout où on les demanderait sans autre fonds que la Providence, dans la persuasion qu’elle ne manque jamaisà ceux qui s’abandonnentà elle avec confiance. Ces filles vivront au milieu des gens pour les instruire, soulager les malades et aider ceux qui sont dans le besoin.

La providence, lui fit rencontrer la vertueuse Mademoiselle Fresne de Metz qui voulut bien se charger de recevoir et de former les futures maîtresses.

C’est à Marguerite Lecomte, une ouvrière, qu’il s’adresse en premier en 1754. Cette jeune fille de 17 ans, surveillante de huit métiers à tisser, apprenait à lire à une jeunecompagne pendant son temps libre. Jean-Martin discerne, dans ce détail de la vie de Marguerite, le signe de la Providence.

C’est le 14 janvier 1762, que Marguerite Lecomte commence la première école, dans une étable abandonnée, au hameau de Saint-Hubert, paroisse de Vigy, près de Dieuze. D’autres suivirent, nombreuses, malgré les difficultés de toutes sortes que l’ennemi de tout bien faisait surgir contre l’œuvre naissante. Des noviciats furent établis àHaut-Clocher, à Siersthal, à Saint-Dié, à Essegney, à Cutting, et les écoles se multiplièrent.

En 1771, Jean-Martin Moyë s’agrégeait à la Société des Missions Etrangères de Paris. Il fut envoyé en Chine, dans la province du Su-Chuen. Le 30 décembre 1771, il s’embarque pour la Chine, où il n’arrive qu’en septembre 1772. Il fait preuve, là comme en France, d’innovations audacieuses pour l’annonce de l’Evangile. Son œuvre par excellence, fut la fondation d’une Société de Vierges Chrétiennes, dont le but serait le même que celui de ses religieuses lorraines, et qui travailleraient à l’éducation des enfants du pays.

En 1784, de retour en France, il retrouve son œuvre en bonne voie. Les amis prêtres, à qui il l’avait confiée, ont veillé sur les sœurs et leurs écoles ;

Missionnaire au cœur ardent, il prêche des missions dans les campagnes de Lorraine et ouvre plusieurs noviciats.

En 1789, la Révolution française oblige à la fermeture de la plupart des écoles. Les sœurs sont dispersées. Avec quelques-unes, il part en exil à Trèves où il se dépense auprès des malades. Atteint du typhus, il meurt à Trêves le 4 mai 1793.

En 1802, dès les premières lueurs de paix, les sœurs dispersées à l’étranger rallièrent la France, puis, sous la direction du Chanoine Raulin, reconstituèrent leur famille et reprirent leurs écoles.

En mars 1803, arrivée des premières sœurs à Portieux où Monsieur Feys est curé. Les sœurs ouvrirent une école à Portieux et c’est là qu’en 1806 fut établi le noviciat qui devait remplacer tous les autres ; enfin c’est également à Portieux qu’en 1812 fut fondée la Maison Mère de la Congrégation.

Depuis la Révolution, son œuvre s’est magnifiquement développée. De la Lorraine, où elle possède deux branches, fraternellement unies : une branche de langue française : les Sœurs de la Providence de Portieux (Vosges) et une branche de langue allemande : les sœurs de la Divine Providence de Saint-Jean-de-Bassel (Moselle) les sœurs de la Providence se sont répandues, non seulement en France, mais en Europe, en Asie, en Amérique, en Afrique. Ces diverses Congrégations sont restées fidèles à l’esprit de leur saint fondateur.

Actuellement, sept Congrégations de la Providence ayant le même fondateur sont présentes dans le monde :

  • La Congrégation de Sœurs de la Providence de Portieux (France)
  • La Congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Saint-Jean-de-Bassel (France)
  • La Congrégation des Sœurs de la Providence de Gap (France)
  • La Congrégation des Sœurs de la Providence et de l’Immaculée Conception de Champion (Belgique)
  • La Congrégation des sœurs de la Divine Providence de San Antonio - Texas (USA)
  • La Congrégation des Sœurs Catéchistes missionnaires de San Antonio – Texas (USA)
  • La Congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé (France), puisque le Fondateur, le Père Louis KREMP s’est inspiré de l’esprit de Jean-Martin MOYE.