Un jour, vous devez rester seul dans un lieu qui n’est pas votre propre maison, votre propre pays et plein de sentiments commencent à se mêler dans votre cœur. Puis une chaine de questions prend place dans votre tête : pourquoi suis-je ici ? que fais-je là ? ce que je fais est-il utile ? Quels sont les résultats ? …. Tout d’un coup, vous allez vous demander « Pourquoi ai-je toutes ces questions ? est-ce normal ? Vais-je bien ou y a-t-il quelque chose bizarre au fond de moi ? la réponse, c’est probablement LA SOLITUDE qui est en train de me rendre visite. Faut-il l’accueillir ou la chasser ?

En ce moment, le Cambodge, mon cher pays en mission, est en train de préparer la fête Phchum Ben. Tous les Cambodgiens se réunissent dans leurs villages natals. Les enfants de notre école maternelle ne sont plus présents à l’église. Les jeunes du foyer se rendent ainsi dans leurs familles. Je me retrouve toute seule au foyer, sauf un chien, un chat et deux lapins. Ces bêtes me rendent heureuse certes, mais il me manque quelqu’un pour parler, pour rigoler comme d’habitude. Toutefois, je ne m’étais pas sentie seule du tout, juste il me manque quelque chose que je ne saisis pas bien. Je me sens du coup pas très bien ! Le sentiment du désespoir, le manque de courage et un petit peu de peur qui m’habite, je les ressens très fortement en moi.

Je me demande donc : est-ce que la solitude arrive chez moi ? Pendant 32 ans, je n’ai aucun souvenir d’avoir eu ces genres de sentiments, cette expérience. Tout de suite, j’ai eu peur. Car j’avais compris que c’est dangereux chez une religieuse de ressentir la solitude. Je cherche sur Internet les signes de la solitude. J’ai trouvé une belle lecture sur la solitude. Après la lecture, je me sens plus calme et plus sûre de la présence continuelle de Dieu dans ma vie.

En effet, tout le monde est né dans ce monde un par un, ainsi pour la mort. Nous pouvons rencontrer beaucoup de personnes au long de notre voyage dans cet univers. Cependant, personne ne peut rester toujours avec nous. Tout a son temps, comme nous dit le livre de l’Ecclésiastique : « Un temps pour chercher, un temps pour perdre » (3,6). Nous ne pouvons que rester avec nous-même, comme une belle créature de Notre Créateur. Nous sommes créés à son image, et Il nous invite chaque jour de collaborer avec Lui pour accomplir son Œuvre sur ce monde faible. Et c’est tout !

Tout simplement, tout petit, c’est une belle attitude envers nous-même et envers notre Créateur. En effet, toutes les personnes que nous rencontrons tout au long du chemin peuvent disparaitre à un moment à un autre. Ces personnes passent, traversent juste notre vie. Parfois elles nous rendent heureux, parfois non. Mais la question essentielle c’est de savoir qui nous sommes et pour qui nous vivons ! Nous n’avons pas le droit d’être dépendants de toutes ces personnes. Car rien n’est sûr !

La solitude peut nous mettre dans une ambiance plus dure de la vie si nous ne nous acceptions pas nous-même et n’avions pas un Maître suprême pour notre vie. Cependant elle peut être une opportunité pour plus de calme et plus de profondeur dans notre vie. La solitude nous aide à aller au plus profond possible de notre cœur, nos pensées, notre être. Elle nous permet de nous affronter avec nous même avec nos points forts ainsi que nos points faibles ! Elle nous donne plus de temps pour notre âme, qui est souvent occupée par les milliers de tâches du quotidien. La solitude nous fait retourner à la fidélité inconditionnelle de Dieu Amour pour nous.

N’ayons pas peur de la SOLITUDE ! Elle n’est pas méchante ! Accueillons-la avec simplicité, humilité et fidélité à l’Amour de Dieu. Permettons-lui de rendre visite chez nous !

Sœur Marie-Nathalie Theary

Province Cambodge

 

 

 

 

 

Avec le sujet “La Simplicité”. La Province du Cambodge a organisé la Réunion des Vocations à Battambang du 15 à 16 juillet 2023.

Il y a 40 jeunes filles et garçons venus de Ta-Hen, Ta-On, Phnom-Penh et le plus nombreux sont venus de Battambang.

Leurs accompagnatrices sont 3 sœurs : Sr. Nathalie, Sr. Rachna et Sr. Agnès Perpétua Bopha. Il y a 6 sœurs participantes à cette réunion : 2 sœurs de Phnom-Penh et 4 sœurs de Battambang.

Le Père Gien leur a partagé la simplicité selon l’Évangile et Sr. Sopheak leur a abord é la Simplicité comme l’une des quatre vertus fondamentales de la Congrégation de la Providence.

Les jeunes ont des heures à échanger, partager entre eux, et entremener des chants et des jeux comme distraction.

Quant à les pensionnaires de Battambang, ils y participent activement en faisant de bonnes cuisines pour tout le groupe.

Tous les participants ont le temps pour prier personnellement et dire la Prière du temps Présent avec les sœurs.

En général, grâce à cette rencontre, ces jeunes sont plus encouragés, plus dynamique pour s’avancer dans l’avenir ; sur tout ils sont contents de savoir qu’est-ce que c’est la Simplicité? Et de découvrir un peu la vie et les actions des sœurs de la Providence.

Que l’Esprit Saint les illumine des flammes d’amour, et qu’ils soient prêts à s’engager dans l’apostolat du Royaume de Dieu.

EQUIPE COMMUNICATION

 

Mission de Phnôm Penh : 1875

En 1875, le départ des six premières sœurs destinées à « la mission de Phnôm Penh » avait été précédé, le 4 mai de la même année par un envoi de six de leurs consoeurs à la mission de Mandchourie en Chine.

Quelques mois après le départ pour la Mandchourie, Portieux acceptait une nouvelle fondation, cette fois sous le soleil tropical du Cambodge.

« Erigée en Vicariat Apostolique en 1850, « la mission de Phnom Penh » embrasait le royaume du Cambodge et huit provinces de l’ouest de la Cochinchine française ; elle s’étendait sur une superficie totale de 200.000 kilomètres carrés : plus d’un tiers de la France.

A côté des 2.500.000 cambodgiens et 1.500.000 anamites, on y trouvait encore des chinois et des malais immigrés ». 

Les premières sœurs qui, le 12 janvier 1876, arrivèrent à Culaogien (qui restera le siège de la maison principale) étaient au nombre de six. Leur supérieure, Sœur Isabelle, mourut du choléra en 1882. Ses cinq compagnes de voyage vécurent et travaillèrent dans la mission, 24, - 34 – 37 - 44 – et 51 ans !

Aujourd’hui les sœurs de la Providence en mission au Cambodge.